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 You can't run forever. {PV}
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Lily-Rose Noble
Lily-Rose Noble

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NAISSANCE : : 07/01/1996
ÂGE : : 28
STATUT : : Justicière sans merci.

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MessageSujet: You can't run forever. {PV}   You can't run forever. {PV} Icon_minitimeMer 25 Avr - 18:41


« Y O U C A N ' T R U N F O R E V E R »

    Hurle-au-Vent était sa seule préoccupation. Certes, elle cassait du Rafleur en plus de ça, mais ses pensées n'étaient tournées que vers lui. Elle devait le trouver. Il était son seul lien avec son bourreau dans ce monde, son seul lien avec sa vie d'avant. Peut-être ne le connaissait-il pas, peut-être la prendra t-il pour une folle, mais elle devait l'atteindre. Elle avait fait parcouru toute la ville de Close pour essayer d'obtenir des informations. La seule piste qu'elle avait pu entendre était cette rumeur, selon laquelle le village des Rafleurs se trouvait en plein milieu du Désert. Info ou intox, le seul moyen de le savoir était de vérifier par elle même. Elle avait donc fait quelques légers préparatifs et s'était lancée à la conquête du désert. Une vaste étendue de sable qui paraissait sans fin. C'était le premier désert qu'elle foulait. Elle aurait souhaité parcourir le Sahara, quand elle était encore sur Terre, mais sa situation ne s'y prêtait pas...

    Avancer dans ce sable n'était pas tâche aisée. Ses pieds s'enfonçaient, elle devait les déterrer, user à chaque fois de plus de force. Elle ne savait même plus où aller. Elle était partie sans réel repère en dehors du ciel, mais le ciel de cette prison n'était pas fiable. Et si elle ne retrouvait jamais son chemin ? Si elle arrivait au bout du monde et tombait ? Toute sa vie elle avait rêvé d'un bout du monde comme celui de Narnia. Une gigantesque vague qu'on ne traverse qu'une fois. La mort. Elle n'avait pas peur de la mort, mais ici toutes les perceptions changeaient. La beauté devenait cruelle et malsaine. La peur devenait habitude. La mort ne pouvait être qu'un supplice. Était-ce une des raisons pour lesquelles elle protégeait ces pauvres gens sans défense ? Elle même n'en savait rien. Et si les Rafleurs étaient des êtres comme tout un chacun, les tuer était un acte ignoble. Elle était devenue une chose ignoble. Un bourreau, comme celui qui brisa sa vie. Quand elle réfléchissait trop, elle remettait en doute tous ses actes... Elle devait arrêter de penser.

    Un point d'eau apparaissait à l'horizon. Il était dorénavant sa destination. Elle avançait sans répits, pensant à chaque personne dont elle avait pris la vie depuis son arrivée. Elle n'en avait oublié aucun. Et ils la hantaient, chaque jour, chaque nuit. Elle tentait de les ignorer, mais seule dans cet enfer de sable, elle ne pouvait plus les éviter. Toutes défilèrent devant ses yeux jusqu'à la dernière : un homme, d'une vingtaine d'années, qui cherchait à tuer cette fille. Celle qui l'avait repoussée et qui avait fuit. Sans un remerciement, si ce n'est ce coup de poing l'ayant envoyée à terre. Rose ne pouvait se permettre de juger les gens, mais elle regrettait presque d'avoir tué cet homme. Elle défendait les êtres faibles. Et vu le coup qu'elle lui avait donnée, elle n'était pas faible, cette fille là.

    Mais pour qui se prenait-elle, décidant de qui doit vivre et qui doit mourir ?

    L'oasis était à quelques mètres seulement. Elle avança jusqu'au point d'eau et s'agenouilla à son bord. Son reflet n'avait pas changé. Elle était toujours la Lily-Rose qu'elle était autrefois. Celle qui avait peur du noir. Celle qui rêvait de recroiser son bourreau pour qu'il la tue. Celle qui se laissait mutiler par ce Lancelot, espérant qu'un jour il lui arrache le coeur. Celle qui ce soir là affronta la nuit et ces yeux brillant dans le noir. Celle qui se laissa emporter à Gefängnis sans crainte et sans résistance. Elle n'avait pas changé.
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Rêveur
Isïl Ondal
Isïl Ondal

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MessageSujet: Re: You can't run forever. {PV}   You can't run forever. {PV} Icon_minitimeJeu 26 Avr - 18:31

    Alors que moi, j’avais changé. Probablement de manière définitive. Je me souviens de ma vie précédant mon incarcération, j’étais méfiante mais pas bien méchante, drôle, toujours partante pour tout. Et maintenant je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Une fille paumée, qui vole pour survivre. Une fille qui a peur d’elle même, qui craint ce qu’elle pourrait infliger aux autres. J’ai peur de mon ombre. Et je me dégoûtais, un peu plus à chaque seconde qui passe. Et je pensais à lui, sans cesse, tout en me maudissant de me blesser autant. Il fallait que je l’oublie, tout comme il fallait que j’oublie le monde, que je l’évite. Pour mieux avancer. Et mes pas me conduisent ici, dans le désert qui composait l’île. Je ne savais pas trop pourquoi j’étais venu ici, probablement parce que pour trouver une improbable sortie, il faut visiter l’endroit de fond en comble. Et ce terrain aride ne faisait pas exception.

    Cela faisait plusieurs heures désormais que la jeune femme marchait. Déjà que la tâche était ardue, elle n’avait pas voulu s’encombrer de chaussures, ces dernières deviendraient vite plus gênante qu’autre chose. Elle s’était donc contentée d’entourer ses pieds d’un bandage, voulant ainsi se protéger de la chaleur du sable brûlant. Vêtue d’un débardeur gris et d’un short en jean, elle s’était aventurée dans cette zone hostile, ne possédant dans une besace de cuir qu’une simple gourde et quelques fruits, le tout avait été piqué lors d’un marchand. La demoiselle devenait meilleure voleuse chaque jour, loin de s’en vanter, elle préférait juste ne pas y penser. Elle n’y voyait aucune gloire, juste un moyen de survivre. On faisait comment on pouvait. Quoi qu’il en soit, elle ne savait pas vraiment comment se repérer, se contentant de toujours marcher face à elle. Toujours tout droit. Sans jamais se retourner. On lui avait dit que le désert n’était pas si grand, et elle se raccrochait à cette information comme à une bouée. Se dire qu’il ne lui restait plus grand-chose à traverser était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour se rassurer.

    Quoi qu’il en soit, elle poursuivit sa route, et au bout de deux heures de marches supplémentaires, elle ne put retenir un soupir de soulagement en découvrant une oasis qui se dessinait à l’horizon. Craignant un mirage, la demoiselle pressa le pas, voulant savoir à tout pris si elle pouvait réellement être soulagée, ou bien s’il lui faudrait poursuivre sa route. En toute honnêteté, il valait mieux que ce point d’eau soit bien réel, car elle avait bientôt épuisée la réserve d’eau que contenait sa gourde. Prison de merde. Mais Isïl fut bien vite rassurée sur son sort, l’oasis était bien là. Seulement quelqu’un d’autre s’y trouvait aussi. S’arrêtant net, la voleuse se crispa aussitôt, hésitante et soudainement paniquée. Elle n’aimait pas les gens, ou tout du moins elle ne les aimait plus. Elle avait trop peur de les voir la toucher, lui sourire, elle avait trop peur de leur faire mal, de souffrir. Pourquoi les gens étaient-ils tous aussi tactiles hein ? Une poignée de main, une caresse, un câlin. Tout n’était que prétexte pour toucher l’autre, violer son intimité. On s’en moquait bien de ce qu’elle pouvait en penser.

    Alors elle hésita, un moment. Mais sa gourde désormais vide la ramena à la réalité, elle n’avait pas le choix. L’oasis était une étape nécessaire à sa survie. Après une profonde inspiration, la jeune femme prit la décision de s’avancer, d’un pas décidé qui n’était que façade. Elle n’espérait qu’une chose : Ne pas blesser l’inconnu qui se trouvait là, et encore moins le tuer. Elle frissonna. Mieux vaut ne pas y penser. Mais son malaise grandissait au fur et à mesure, elle plongea ses mains dans les poches de son short pour éviter de les agiter partout, ce qui trahirait sa panique. Je haïssais cette peur, constante, qui me rongeait. Je me haïssais, moi et le peu de contrôle que j’exerçais sur mes sentiments ou mes gestes. Et je haïssais cette fille, pour la simple raison que je l’avais déjà croisé, frappé et qu’elle exigerait probablement des explications. Peut être même qu’elle en viendrait aux mains. Je ne donnais alors pas cher de sa peau, ni de la mienne en vérité. J’avais peur.

    Isïl l’avait en effet reconnue, cette fille qui avait voulu l’aider alors qu’elle était en train de se débattre avec un rafleur. Alors que l’aide de cette inconnue avait été plus que précieuse, cette dernière n’avait eu pour remerciement qu’un coup de poing au visage, alors que la voleuse prenait déjà la fuite. Inspirant une nouvelle fois, la jeune femme s’arrêta à quelques mètres de la justicière. Elle se donna quelques secondes pour calmer les battements de son cœur, quelques secondes pour afficher un air indifférent voir presque froid, quelques secondes pour maîtriser les tremblements de sa voix, afin que cette dernière devienne aussi glacial que possible. Il fallait montrer qu’elle haïssait le monde, le montrer clairement, afin que le monde la laisse en paix. Et pourtant, même ça, ça ne suffisait pas toujours. Est-ce que cette combine débile marcherait cette fois ci ? Ce n’était pas sûr. Quoi qu’il en soit, ce fut d’une voix assurée qu’Isïl prit la parole, presque cassante.

    « Je ne m’excuserais pas. Et je ne vais pas m’attarder non plus, laisse moi juste le temps de me désaltérer et je te laisse tranquille. »

    Ça avait le mérite d’être clair. Mais en effet, la voleuse ne voulait pas s’attarder. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour éviter de perdre le contrôle. Dans son esprit elle imaginait déjà l’effet que lui ferait un simple touché et cette idée la révulsa, la faisant frissonner. Tentant d’effacer ces images de son esprit, elle contourna le point d’eau afin de se poster de l’autre côté, évitant le plus possible sa sauveuse. Ce fut sans un regard de plus qu’Isïl sortit sa gourde et vint la remplir grâce à l’Oasis. Elle devait faire vite. Cependant, une remarque lui brûlait les lèvres et elle finit par ajouter, dans un souffle.

    « Il n’empêche que tu avais été courageuse, et douée. »
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MessageSujet: Re: You can't run forever. {PV}   You can't run forever. {PV} Icon_minitimeDim 13 Mai - 18:56


    Sauver une vie en en brisant une autre n'était pas chose aisée. Et cette fille qui venait d'arriver, elle l'avait sauvée. Brisant la vie d'un homme. Cette fameuse dernière victime qu'elle regrettait presque... Elle s'arrêta près d'elle. D'une voix froide et cassante, elle dit qu'elle ne s'excuserait pas, ne s'attarderait pas, la laisserait tranquille. Rose commençait à comprendre cette fille. Elle n'était qu'une pauvre fille avec l’ego trop grand pour accepter d'avoir été sauvée. Sa justicière resta silencieuse, calme, comme à son habitude. Elle alla de l'autre côté du point d'eau et remplit sa gourde en silence. Rose ne pouvait s'empêcher de la regarder. Elle paraissait douter d'elle-même, douter de sa haine. Et elle se trahit. En une phrase elle dévoila ses vraies pensées. Rose s'était trompée. Quelque chose de plus profond, de plus déchirant rongeait cette fille et l'empêchait de s'excuser.

    Nulle personne dans ce monde, ou du moins sur Terre, avait réussi à comprendre la profondeur de l'être humain. Certes, beaucoup avaient essayé : Socrate, Freud, Nietzsche, Marx, Rousseau... Mais chacune de leurs théories se contredisaient, et les exemples étaient rarement concluants. L'homme restait un parfait mystère pour tout un chacun. Rose était parmi ceux-là. Elle ne cherchait même plus à comprendre ses ennemis, et n'avait aucune raison de chercher à comprendre ses amis... Cette fille était une des premières. Elle sortait une fois de plus du lot. Mais que lui dire ? Elle ne ferait que la repousser, sûrement.

    « Merci. »

    C'est pas en lui parlant froidement que tu lui soutireras quoi que ce soit. Mais t'as pas l'habitude de parler aux gens. Tu restes l'éternelle solitaire, qui répond sèchement à quiconque s'approche de toi. Oh, ce n'est pas de la méchanceté, et ceux qui te connaissent un peu le savent, t'acceptent. Mais comment devenir une autre pour comprendre quelqu'un un peu comme toi ?... Comme toi. Tu n'avais pas pensé à ça. Une distance auto-imposée par peur, par dégoût.

    « Tu te défends pas si mal. Tu manques juste d'expérience. Et ton crochet du droit est impressionnant. »

    Parler de ça n'était peut-être pas la meilleure solution, elle le savait. Mais rien d'autre ne lui était venu à l'esprit. Elle ne partageait rien d'autre avec cette jeune fille en dehors de ce combat qui avait tourné au désastre. Elle la regarda, attentive à sa réaction, immobile. On vient à bout de ses desseins avec la patience.
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Isïl Ondal
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MessageSujet: Re: You can't run forever. {PV}   You can't run forever. {PV} Icon_minitimeJeu 24 Mai - 17:06

    La réponse était sèche, distante. La froideur à l’état pur. Mais à quoi s’attendait-elle hein ? Après tout Isïl lui avait mis un coup de poing, alors qu’elle venait tout juste de l’aider contre des rafleurs. De plus, la demoiselle refusait de s’excuser. Normalement l’inconnue se devait de ne pas l’apprécier, pouvant même aller jusqu’à la détester. Et pourtant la voleuse était là, immobile, espérant plus de sympathie tout en craignant qu’elle n’arrive. Tant de sentiments contraire, tant que cela l’agaçait. Elle aurait tellement voulu retourner sur Terre, retrouvait sa vie d’avant, ne plus faire les erreurs qui l’ont conduite ici. Tout reprendre à zéro. Mais cela lui était impossible, et même ici, elle se retrouvait condamnée à errer seule. Pour son propre bien mais surtout pour celui des autres. Peu importe. Isïl fut tirée de sa rêverie par la justicière, cette dernière lui signalant qu’elle se défendait bien, avec un crochet droit impressionnant, et ce malgré un manque d’expérience. Un sourire amer orna le visage de la concernée. En effet elle manquait totalement d’expérience, mais elle ne désirait pas en acquérir. Elle préférerait même ne plus jamais frapper qui que ce soit, si elle le pouvait. Malheureusement elle n’y parvenait pas. Ce fut tout de même d’une voix placide qu’elle répliqua.

    « Hum, merci. Mais j’ai rien demandé de tout ça, et j’ai pas particulièrement envie de m’entraîner. »

    Ça avait le mérite d’être clair, et vrai. Gardant le silence un instant, la voleuse finissait tranquillement de remplir sa gourde, avant de s’hydrater elle-même une nouvelle fois. Il faisait un soleil de plomb, et malgré l’ombre que pouvait leur apporté cette oasis et les quelques palmiers qui se trouvaient autour, elle avait tout de même chaud. Trop chaud. Lâchant un soupir las, la jeune femme finit par s’asseoir pour de bon, vrillant ses prunelles dans celles de son interlocutrice. Alors que depuis le début elle espérait écourter son passage auprès de l’inconnue, la voilà désormais qui restait près d’elle. Sans trop savoir pourquoi. Enfin si, en vérité, c’était la curiosité qui la poussait à s’attarder encore un peu. Cette même curiosité qui faisait étinceler ses prunelles aux multiples teintes. Pourquoi cette fille l’avait-elle aidée contre les rafleurs ? Etait-elle une sorte de justicière ? En tout cas cela y ressemblait fort. Ce fut pour cela que, au bout de quelques secondes, la voleuse décida de demander, toujours de cette voix impassible.

    « Qu’est ce qui a pu t’arriver, pour que tu en arrives à défendre les autres, dans un monde pourri jusqu’à la moelle. Comment tu… tu en es arrivé là ? »

    A la fin de sa phrase, l’on pouvait sentir une pointe de curiosité, légère. Certes cela avait le mérite d’être sacrément direct, et probablement n’obtiendrait-elle aucune réponse en retour. Mais peu importe, elle tentait le coup, car elle voudrait savoir. Oui, qu’avait-il pu arriver à cette demoiselle, qu’est ce qui l’avait poussé à devenir ainsi ? Défendre les plus démunis alors que rien ne l’y oblige. Choisir de mettre ses talents au profit de ceux qui en ont besoin, et non pas au service des plus forts. Choisir la difficulté plutôt que la facilité. Elle aurait aimé faire de même. Elle aurait voulu affronter ses peurs, son démon intérieur, mais elle n’en trouvait pas le courage. Elle ne trouvait pas la force d’apprendre, ni celle de faire de nouveau confiance aux gens, de les aimer à nouveau. Elle avait peur. Trop peur. Cette simple idée lui retournait l’estomac et elle peina à contenir un tremblement. Lâchant un soupir, pour se calmer plus qu’autre chose, la voleuse s’adossa alors contre un arbre, avant de fixer de nouveau sa compagne du moment. Silencieuse. Au fond elle l’admirait presque. Cette justicière.
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MessageSujet: Re: You can't run forever. {PV}   You can't run forever. {PV} Icon_minitime

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